Titre : |
Les Leçons de théâtre d'Antoine Vitez : Leçon n°3 - Le Barbouillé ou la Gaie Mort; Leçon n°4 - Noces de sang ou la Création de l'obstacle |
Type de document : |
document multimédia |
Auteurs : |
Maria Koleva, Monteur |
Editeur : |
(prod) |
Année de publication : |
1978 |
Collection : |
Poésie et vérité |
Importance : |
60 min + 50 min |
Présentation : |
couleur |
Note générale : |
Production : Maria Koleva films |
Résumé : |
Leçon n°3 - Le Barbouillé ou la Gaie Mort : C'est Molière que la classe "soumet ici à la question". Parallèlement, Maria Koleva suit Vitez, tous sens en ébulition, au jardin du Luxembourg. Belles digressions sur le théâtre et la guerre, où dans les deux cas il s'agit d'une mission impossible: inventer les moyens de gagner la bataille. Entraînement et simulation permettent la maîtrise du jeu".
Scène de ménage. Vitez renvoie aux fables de La Fontaine et aux contes de Perrault. Il suggère un engagement plus profond dans l'angoisse de ce couple, dans le faux suicide de la femme. Plus de sincérité va bonifier la farce et le grotesque. Il parle de la présence de la mort dans la farce, de l'importance de la nature chez Molière, de la misogynie de ce "Pinochet domestique" pour qui les femmes doivent rester à la maison au lieu d'aller au bal quand les maris n'y sont pas... Au fur et à mesure, la mise en scène s'invente: nous sommes sur une place en Provence, le jour pointe, le premier passant découvre ce mari ridicule et déchaîné, le vent aura fermé la porte, un oiseau répond: "Oui, oui, cause toujours !" Rires dans la classe. "J'ai déformé complètement votre projet", s'excuse coquettement Vitez.
Leçon n°4 - Noces de sang ou la Création de l'obstacle : A l'ordre du jour : "Noces ce sang" de Garcia Lorca. "C'est bien Joué, mais Je veux voir et entendre autre chose. Je ne sais pas quoi. Il faut recommencer, peut-être on ne trouvera rien... Ce qui me plaît, c'est vous" , dit le professeur. Paris est innondé, la Seine déborde et charrie nos déchets. Vitez a visionné les images de cette leçon et répond, plus tard, aux questions de la réalisatrice.
La classe s'est remise au travail. Vitez s'explique sur un exercice qu'il affectionne et qualifie de passage obligé, la création arbitraire d'un obstacle, d'une difficulté, afin d'obliger les élêves à le contourner pour continuer à jouer. Il parle de son rapport aux objets qu'il aime peu nombreux, mais avec une destinée, une usure à l'intérieur du spectacle comme dans la réalité. Selon lui, c'est la contradiction entre le naturel et le simulacre, entre l'ordinaire et l'extraordinaire qui produit un effet artistique fort et l'émotion. Il revendique un travail sur l'extrême, le comble, ce saut qualitatif provoqué par l'accumulation d'accidents, de difficultés. "Le comble de la douleur peut être de jouer à la marelle! » dit-il. |
Note de contenu : |
documentaires |
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